Montigny-sur-Aube se situe géographiquement à une altitude de
240 mètres environ. Sa superficie est de 19,8 km². La commune porte le code Insee 21432 et est associée au code postal 21520.

Printemps 1940

Alors que la France est en guerre contre l'Allemagne depuis le 3 septembre 1939, c'est le 1er avril 1940 que Maurice VERPY et Hélène TESSON quittent la ferme de Champigny près d'Autricourt pour Montigny-sur-Aube ; désormais, 15 kilomètres les séparent de leur pays natal et de leur famille. A Montigny, ils ne connaissent personne (1). Avec leurs six enfants, ils s'installent à la ferme du Fourneau située à un kilomètre du village, sur la route en direction de Veuxhaulles-sur-Aube.

A ce moment là, ils ne savaient certainement pas qu'ils resteraient définitivement dans ce village et que, pour la première fois, une souche de la famille VERPY-TESSON ferait naître plusieurs générations à Montigny-sur-Aube !

(1) Il faut cependant noter qu'une soeur d'Hélène, Marie TESSON, habite Montigny depuis quelque temps avec son mari, Marius LABEAUNE. Ils travaillent tous les deux chez M. et Mme RIGOLLOT, lui comme jardinier, elle comme domestique. Ils quitteront Montigny en 1946 pour s'installer comme jardiniers-maraîchers à Châtillon-sur-Seine.

En 1888, dans sa monographie de la commune, Auguste CECILLE, instituteur, écrivait ceci :

" Montigny-sur-Aube est un pays essentiellement agricole : le blé, l'orge et l'avoine y donnent leurs meilleurs produits ; la vigne procure un vin rouge fort médiocre que consomment les habitants.

Montigny possède une belle place, dite place de la Fontaine. Au milieu de la place, qui se trouve au centre du village, surgit une source d'eau vive, très abondante, qui, à deux cents mètres, faisait autrefois tourner un moulin et servait en outre à alimenter une papeterie. Sur la route de Riel-les-Eaux, il y avait en 1850 une usine à chaux, exploitée par la famille Gusmini qui en était propriétaire.

Un omnibus de ville, subventionné par la Compagnie de l'Est, met le bourg de Montigny en communication avec la gare de Veuxhaulles-sur-Aube située à 2 kilomètres."

La gare de Veuxhaulles-Montigny

Située sur la ligne de Chaumont (Haute-Marne) à Châtillon-sur-Seine, la gare de Veuxhaulles-Montigny avait autrefois un trafic important. Huit trains s'arrêtaient chaque jour. Le trafic marchandises, également intense, était essentiellement constitué de bois, de charbon et de produits agricoles.

L'église

L'église sous le vocable de l'Assomption, a été construite en 1547 par Jean d'Amoncourt, à l'emplacement de la chapelle de l'ancien château. Les habitants étaient fatigués de faire leurs dévotions à la chapelle du château.
On y trouve au choeur, la tombe du fondateur mort en 1567 et de son fils René d'Amoncourt, grand archidiacre de Langres.
L'église a été restaurée vers 1840, époque où on a déplacé le clocher sur le portail.

La Mairie

La construction de l'Hôtel de Ville a commencé en 1823, à l'emplacement de l'ancienne maison commune. Il comprenait aussi l'école de garçons, la salle d'audiences de la Justice de Paix, et le logement de l'instituteur. La Mairie a été dotée d'une horloge en 1912.

Les Ponts

Sur le chemin communal en direction de Latrecey (Haute-Marne), les trois ponts anciens sur l'Aube, dits Ponts de l'Abattoir ou Grand Pont et Petit Pont, sont classés Monuments historiques par arrêté du 1er décembre 1962.

Contruits au 18e siècle, ils sont la propriété de la commune.

Le château de Montigny

Situé au centre du village, ce château a été construit entre 1537 et 1552 par Jean d'Amoncourt, à son retour d'Italie, sur l'emplacement d'un château médiéval dont subsiste seule une tour circulaire très remaniée ; du château édifié au 16e siècle autour d'une cour rectangulaire, incendié en 1794, puis partiellement démoli en 1817, ne subsiste plus que l'aile sud et la tour nord-ouest, aujourd'hui isolée, où se trouve la chapelle dont les plans sont attribués à Jean Bullant 1er architecte d'Ecouen et d'Anet.

Ce château, propriété privée, est classé Monument historique depuis 1961.

Seule trace des hauts-fourneaux, cette ancienne forge de
Veuxhaulles a cessé son activité peu après 1870

En 1940, la population de Montigny est de 500 habitants. Un siècle avant, en 1841, on comptait 917 habitants. Ce déclin démographique est lié à la disparition des activités industrielles de la région et principalement des forges et hauts-fourneaux.

Au 19ème siècle, la Côte-d'Or, avec sa voisine la Haute-Marne, était devenue le premier ensemble sidérurgique français. Mais la fonte au charbon de bois va disparaître et dès 1880 fourneaux et forges vont commencer à s'éteindre.

A deux kilomètres de Montigny, à Veuxhaulles-sur-Aube, il y avait deux hauts-fourneaux et une affinerie ; une mine de fer y a été exploitée dans les années 1850.

Montigny-sur-Aube avait également son fourneau où l'on fabriquait la fonte. C'est à l'emplacement de ce fourneau que se trouve la ferme du même nom qui va être exploitée par la famille VERPY.

La ferme du Fourneau

Cette ferme était située à 1 km du village, sur la route en direction de Veuxhaulle-sur-Aube. La famille VERPY exploita cette ferme de 1940 à 1967 (soit trois baux de 9 ans).

Propriété de la famille Jurien de la Gravière à Veuxhaulles-sur-Aube, la ferme du Fourneau était une exploitation agricole comportant 40 hectares de terres cultivables et prairies. Les bâtiments, bordés par la rivière l'Aube et les prés, comprenaient maison d'habitation, granges et écuries, permettant une exploitation polyvalente : culture de céréales, élevage de vaches laitières, porcs, volailles, lapins...

Pour en savoir plus sur la ferme du Fourneau