Georges Clerget dit "Pépette"
 
 
 

Georges Clerget, était surnommé "Pépette". Parfois, on l’appelait aussi « Jouaire », du nom de sa mère. Il est né le 25 décembre 1883 à Cérilly (Côte-d’Or). Son père, Hippolyte Clerget, était le frère de Marie Clémence Clerget, dite Momie, la mère de Tesson Emile. Georges était donc le cousin germain d’Emile.

Pépette a toujours travaillé dans la famille comme domestique de culture. Il resta toute sa vie célibataire. En 1900, à l’âge de 16 ans, il travaille à la ferme du Maubouane à Autricourt où Emile Tesson, jeune marié, vient de s’installer comme cultivateur. En 1913 il suit la famille Tesson à la ferme de la Borde. Il fait la guerre de 14-18 où il sera blessé par les gaz.


Retour joyeux de chasse à la Borde : à gauche Marguerite Belorget tient le bras à Georges Clerget

En 1922 il est à la ferme de Champigny, et pendant qu’Emile Tesson fait la tournée des bistrots (voir la page sur ses frasques et beuveries), Pépette fait marcher la ferme et élève les enfants auprès de Juliette Tesson. A la ferme, il couche dans l’écurie avec les sept chevaux ; et la nuit, si les chevaux sont trop nerveux, il sort le fouet !
 
Georges Clerget, c’est un travailleur infatigable, une force de la nature. Tous ceux qui l’on connu parlaient de lui ainsi : « travailler avec lui n’était pas de tout repos ; il fallait le suivre pour décharger une remorque de paille ». Il a les mains si dures qu'il tue les guêpes en les écrasant sur le bout de ses doigts !

En 1944, après la vente de la ferme, Pépette quitte Champigny. Il a 61 ans. Hélène et Maurice Verpy lui proposent alors de venir à la ferme du Fourneau à Montigny-sur-Aube. Il ne couche plus avec les chevaux, il loge dans une pièce indépendante de la maison d’habitation.


Décembre 1939 à Champigny. Pépette balaie la neige

Georges Clerget travaille à la ferme encore plusieurs années  en réduisant petit à petit ses activités. Les après midi, il part au village boire sa chopine de vin rouge chez Moyot, le café-boulangerie. A son retour il rapporte les nouvelles qu’il a apprises au bistrot.


En 1950, transport de bois à la ferme du Fourneau

Mais avec le poids des ans et les séquelles de ses blessures de guerre, son état de santé se dégrade. Il souffre de l’estomac. Sur la fin de ses jours, il ne se nourrit plus que de lait qu’il fait bouillir avec beaucoup de sucre et du pain.

Pépette est décèdé à la ferme du Fourneau le 16 mars 1955. Il avait 71 ans. Il est inhumé au cimetière d’Autricourt.

 
 
 
 
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