10 mars 1951 : René Francois part en Indochine

Le 24 avril 1954 Marie-louise Verpy épouse Gilbert Christin originaire de Veuxhaulle sur-Aube commune voisine de Montigny où vivent ses parents et sa soeur Simone. Gilbert est militaire de carrière. Il est affecté en Allemagne avec le 2ème régiment de Spahis Algériens basé à Landau. Gilbert a le grade de maréchal des logis chef. Gilbert et Marie-Louise auront deux garçons : Gilbert junior né le 10 février 1955 et Jacky né le 19 mars 1956.

Après leur mariage, le couple va s'installer à Pforzheim (Allemagne) dans la caserne où est basé le régiment de Gilbert. Ensuite Gilbert sera affecté à Landau (toujours en Allemagne) auprés du général Réthoré comme porte fanion du 2ème RSA en Allemagne. En 1956, Gilbert Christin est affecté en Algérie où il connaîtra les horreurs de la guerre.

Mariage de Robert et Jacqueline

12 mai 1954 : mariage de Robert Verpy

Le 12 mai 1954 Robert Verpy épouse Jacqueline Foulon. Jacqueline est une jeune fille de Montigny sur aube. Elle vit avec ses parents et ses 4 frères et 3 soeurs. Son père est un grand ami de Maurice Verpy car tous deux se retrouvent souvent au café du village pour boire le verre de l'amitié et faire une partie de billard ! Robert et Jacqueline auront 5 enfants :

- Nadine née le 12 octobre 1954,
- Robert junior, Dit "Tati" né le 15 Septembre 1955,
- Patrice né le 2 août 1958
- Nicole née le 11 juillet 1960
- Philippe né le 13 novembre 1961

Robert et Jacqueline s'installent à la ferme du Fourneau car c'est Robert qui assure l'exploitation agricole avec ses parents Maurice et Hélène

les enfants de Robert et Jacqueline :
de gauche à droite : Patrice, Philippe, Nicole
Robert

les enfants de Robert et Jacqueline :
de gauche à droite : Patrice, Nadine (au centre)
Robert (en haut) Nicole (en bas à droite

Une stèle en mémoire des militaires tués en Algérie

Le 4 mai 2008, c'est au son de la musique de l'Étendard Châtillonnais et des Trompettes Montbardoises, interprétant des marches militaires, que François Sauvadet, président
du Conseil Général et député, Philippe Chardon, maire et conseiller général, ainsi
que les personnalités civiles et militaires, se sont rendues place du 19 mars 1962 de Montigny-sur-Aube, afin d'inaugurer la stèle rendant hommage à trois jeunes du canton (Marcel Gaspar, Jean-Pierre Honoré et
Gilbert Christin), morts en Algérie, puis pour dévoiler la plaque retraçant l'ordre du jour du général Marcel Ailleret.

©Photo et article extraits du Bien Public mai 2008

A la suite du décès de son mari, Marie- Louise s'installe à la ferme du fourneau où elle vivait depuis le départ de Gilbert pour l'Algérie.

Par la suite elle prend un appartement situé route des ponts dans le village de Montigny. Ses enfants, Gilbert et Jacky grandissent et vont à l'Ecole communale du village.

Quelques années après, Marie Louise quitte Montigny-sur-aube pour s'installer définitivement dans un appartement à Châtillon-sur-seine où ses enfants poursuivent leurs études au lycée Désiré Nisard.

Gilbert Christin repose au cimetière de Montigny-sur-aube

le cinéma à Montigny dans les années 50

Dans les années 1950, les enfants Verpy comme tous les habitants de Montigny-sur-aube pouvaient voir des films lors des séances de cinéma organisées chaque semaine dans la salle du café sur la place du village. Les films étaient projetés par M. Mongin qui assurait deux projections en même temps : l'une à Montigny, l'autre à Veuxhaulles. Il démarrait la projection à Montigny et lorsque le film commençait, il partait avec son vélo et la bobine du film qu'il projetait danss l'autre village. Cette organisation fonctionnait bien tant que le film ne cassait pas, ce qui, hélas! arrivait parfois; dans ce cas les spectateurs devaient attendre son retour pour réparer les dégats et poursuivre la séance!!! Les films étaient des succès de l'époque avec des acteurs comme Bourvil (le roi Pandore) ou Jean Gabin (Quai des brumes).Mais il y avait aussi les actualités que l'on retrouvait dans le célèbre journal Pathé Cinéma avec le coq chantant. A cette époque il n'y avait encore pas la télévision.

cliquer sur l'image pour voir et entendre le
générique du journal Pathé Cinéma et un extrait de Quai des Brumes avec Jean Gabin et Michèle Morgan

16 janvier 1957 : arrivée du tracteur Champion à la ferme du fourneau

A la fin des années 1950, les travaux à la ferme étaient exécutés avec l'aide des chevaux de trait. Il y avait 4 chevaux dans l'écurie : Marceau, Coquet, Marquis et Bijou le plus âgé des 4. A cette époque travailler avec des chevaux était une pratique courante dans l'agrculture. Mais certains exploitants commençaient à utiliser la force mécanique au moyen d'un tracteur. Robert Verpy est jeune, il a 23 ans, il est seul pour effectuer les travaux les plus importants comme les semailles, les moissons... Mécaniser son travail lui paraît être une option necessaire pour assurer l'avenir de l'exploitation.

C'est pourquoi, le choix d'équiper la ferme d'un tracteur est arrêté en famille et c'est ainsi que le 16 janvier 1957 un tracteur de marque CHAMPION arrive pour la première fois à la ferme du Fourneau. Il s'agit d'un matériel de fabrication française très robuste et d'une grande fiabilité. les tracteurs Champion sont construits à Bar-sur-Aube, ville située à une trentaine de km de Montigny.

Le tracteur Champion a remplacé les chevaux
pour les gros travaux agricoles

Le tracteur Champion robuste et fiable

6 septembre 1958 : mariage d'Andrée Verpy

Le 6 septembre 1958, Andrée Verpy, surnommée "Dédée", âgée de 22 ans, épouse Hubert MORISOT. Comme ses autres soeurs, la noce a lieu dans la grande remise de la ferme du fourneau. le consentement des époux est reçu par le maire de la commune M. Durupt, la bénédiction nuptiale est célébrée par le curé de Montigny le père Patin. Hubert est originaire de Villey-sur-tille mais travaille comme ouvrier à l'usine des automobiles Peugeot à sochaux dans le doubs. c'est pourquoi après leur mariage le couple va vivre dans le petit village de Aibre proche de Sochaux. Hubert et Andrée auront 3 enfants : Michel, né le 23 juin 1959 à Héricout ; Dominique né le 30 janvier 1962 à Bordj Bou Arreridj en Algérie. En effet, à cette époque Hubert s'est engagé dans la gendarmerie et a commencé sa carrière en Algérie. Mais hélas Dominique est décédé accidentellement lors de vacanes en Espagne le 14 août 1983 à l'âge de 21 ans. Enfin, le 27 mai 1969 à Chenôve (21) Andrée met au monde son 3ème enfant, une petite fille qui se prénomme Christine

2 mars 1959 : Robert VERPY part au Service Militaire

Le 2 mars 1959, Robert Verpy, quitte provisoirement la ferme pour aller faire son service militaire. Il sera affecté au 5ème Régiment de Tirailleurs marocains basé à la caserne Junot à Dijon. Robert aura 25 ans au mois de mai prochain. Il a bénéficié d'un sursis pour remplir ses obligations mais malgré ses charges familiales (il a 3 enfants en bas âge), il doit faire son temps militaire et en France c'est la guerre d'Algérie et les contingents de soldats appelés sont tous mobilisés par les évênements. Heureusement, il ne sera pas appelé pour l'Algérie et sera libéré à la fin du mois de décembre 1961

Durant cette période militaire c'est son frère Roger Verpy qui va assurer les travaux de la ferme.

Printemps 1960 : arrivée de la moisonneuse-batteuse

3 ans après l'arrivée du tracteur en 1957, l'exploitation se modernise à nouveau avec l'acquisition d'une moissonneuse-batteuse. Jusqu'à présent la moisson était effectuée en deux temps : en été dans les champs c'est la coupe des céréales (blé, avoine, orge) au moyen d'une moissonneuse tractée par les cheveaux. La récolte était mise en gerbes et rentrée et mise à l'abri à la ferme dans les granges ou sous hangar.Ensuite à l'automne ou l'hiver, les gerbes étaient amenées sur le battage, opération qui consiste à faire sortir les graines des épis pour les mettre en sacs pour être vendus aux minoteries

L'acquisition d'une moissonneuse-batteuse tractée par le tracteur, (c'est une moissonneuse d'occasion de marque Bolinder) permet de faire une seule opération c'est-à-dire de récolter les graines directement lors de la coupe dans le champ.La mise en sac des graines se fait sur la moissonneuse. C'est donc un gain de temps et de travail important que cette machine apporte à l'exploitation. Après la moisson dans le champs, seule la paille coupée est rentrée à la ferme, prête pour l'hiver à être utilisée pour la litière des bêtes (vaches, chevaux, porc...).

Avant l'arrivée du tracteur les balles de paille
étaient rentrées avec le cheval

la moisson ramassage des bottes de paille ; de
gauche à droite : Robert Verpy Roger Foulon
sur le dessus de la remorque et Hubert Morisot

16 juin 1963 : décès de Maurice Verpy

Le 16 juin 1963 Maurice Verpy meurt à la suite d'une attaque cérébrale. Quelques semaines auparavant, il a été victime d'un AVC (accident vasculaire cérébral) terme qui n'était encore pas employé dans le langage courant on parlais alors d'une attaque. Les excès de tabac et d'alcool ne sont certainement pas étrangers à cette maladie. Le fait est qu' un matin Maurice Verpy allait soigner son cheval, lorsqu'il a fait un malaise et est tombé à terre. Son épouse Hélène voyant la scène, a fait le nécessaire pour que le médecin vienne au plus vite. Dès l'arrivée du docteur Batier, médecin de Montigny, au vu des symptômes son diagnostic a été clair : attaque cérébrale ou hémorragie ou congestion cérébrale. Malgré les traitements ordonnés par le médecin son état ne s'est pas amélioré, au contraire, Maurice s'est affaibli de jour en jour et s'est éteint chez lui le 16 juin 1963 à l'âge de 69 ans. Ce jour là, Une page se tourne dans l'histoire de la famille. Maurice Verpy repose au Cimetière de Montigny sur Aube. Malgré cette disparition, l'exploitation agricole se poursuit avec son fils Robert qui a déjà repris la ferme

1965-1967

Cette période correspond aux dernières années pendant lequelles les enfants et petits enfants d'Hélène Verpy se retrouvaient à la ferme en période de vacances (printemps, été).

vacances Printemps 1965 jeux dans le grand pré
de gauche à droite: Gilbert Christin, Alain Verpy,
Jacky Christin, Patrick Lequet, Marcel François

même pendant les vacances il faut rentrer les vaches pour la traite. ici le passage de la rivière dans le grand pré

Octobre 1967; Une des dernière photo prise à la ferme du fourneau. Hélène Verpy entourée de ses 6 enfants.